Ecole Doctorale

Sciences de la Vie et de la Santé

Spécialité

Biologie-Santé - Spécialité Maladies Infectieuses

Etablissement

Aix-Marseille Université

Mots Clés

infections,orphelines,transplantés,rénaux,

Keywords

orphan,infections,kidney,tranplant,

Titre de thèse

Les infections orphelines chez les patients transplantés rénaux
Orphan infectious diseases in kidney transplant recipients

Date

Jeudi 6 Juillet 2023 à 17:00

Adresse

IHU Méditérranée Infecion 19-21 Bd Jean Moulin, 13005 Marseille Amphithéatre

Jury

Directeur de these M. Jean-Louis MEGE Aix-Marseille Université
Rapporteur Mme Sophie CAILLARD-OHLMANN CHU de Strasbourg
Rapporteur M. Pierre CORBEAU IGH de Montpellier
Président M. Christophe PORCHER Aix-Marseille Université

Résumé de la thèse

L'insuffisance rénale chronique terminale peut être traitée par une thérapie de remplacement rénal comprenant l'hémodialyse, la dialyse péritonéale et la transplantation rénale. Par rapport aux deux techniques de dialyse, la transplantation rénale est le traitement privilégié, ce qui se traduit par une meilleure survie et une meilleure qualité de vie pour les patients. Cependant, l'immunosuppression nécessaire pour prévenir le rejet de greffe augmente le risque d'infections chez les greffés rénaux. Les infections et plus particulièrement les infections virales sont les complications les plus fréquentes dans les suites d’une greffe rénale. Les virus respiratoires sont responsables d’environ 80% des infections respiratoires hautes ou basses et potentiellement sévères. En décembre 2019, des cas de pneumonie, due au nouveau coronavirus, le Severe Acute Respiratory Syndrome COronaVirus 2 (SARS-CoV-2), ont été rapportés à Wuhan (Chine), et l’infection appelée Coronavirus Disease-2019 (COVID-19) s’est répandue aux quatre coins du monde devenant ainsi une pandémie. Il est vite apparu que les comorbidités grevaient le pronostic de la COVID-19. Les patients atteints d'insuffisance rénale chronique terminale et les receveurs d'une greffe rénale font partie des patients les plus vulnérables et présentent un risque plus élevé de COVID-19 grave et de mortalité. Ma thèse s’est concentrée sur l’investigation de cette nouvelle maladie chez une population de patients greffés rénaux ainsi que des patients dialysés chroniques suivis au Centre de Néphrologie et Transplantation Rénale à l’Hôpital de la Conception à Marseille. Nous avons utilisé des techniques de culture cellulaire pour : i) démontrer l’excrétion du SARS-CoV-2 infectieux dans des échantillons de selles et sa réplication dans le tractus gastro-intestinal ; ii) étudier la longévité de l’excrétion du SARS-CoV-2 vivant dans des échantillons respiratoires pour montrer la longévité du portage du virus chez ces patients immunodéprimés, et leur capacité à transmettre l’infection pour une durée plus longue que dans la population générale.

Thesis resume

Chronic end-stage renal disease can be treated with renal replacement therapy, including hemodialysis, peritoneal dialysis, and kidney transplantation. Compared to both dialysis modalities, kidney transplantation is the most preferred renal replacement therapy that ensures better patient survival and quality of life. However, the immunosuppression required to prevent graft rejection increases the risk of infection in kidney transplant recipients. Infections including viral infections are the most common complications after kidney transplantation. Respiratory viruses are responsible for approximately 80% of potentially severe respiratory infections. In December 2019, a cluster of pneumonia due to infection with a new coronavirus SARS-CoV-2 was reported in Wuhan, China. The infection spread to all corners of the world, causing the COVID-19 pandemic. Patients with comorbidities are at risk of severe evolution. Those with chronic end-stage renal disease and renal transplant recipients are among the most vulnerable and at higher risk of severe COVID-19 and mortality. My thesis was focused on the investigation of COVID-19 in kidney transplant patients, as well as chronic dialysis patients. This population was followed at the “Centre de Néphrologie et Transplantation Rénale” at the “Hôpital de la Conception” in Marseille. We used cell culture approach to: i) demonstrate the excretion of infectious SARS-CoV-2 in stool samples and viral replication in the gastrointestinal tract; ii) study the longevity of viable SARS-CoV-2 shedding in respiratory samples to show viral persistence in this immunocompromised population and their ability to transmit the infection for a longer time than in the general population.