Soutenance de thèse de Youssef BOUJEDDAINE TSOULI

L’histoire de la littérature reconnaît aux Arabes des talents en termes d’éloquence et de rhé-torique. Faisant partie intégrante de l’activité encyclopédique du Xème siècle, Ibn ‘Abd Rabbih (m. 940 J.-C.) nous en a livré un aperçu très appréciable à travers son ouvrage d’adab intitulé « al-‘Iqd al-farīd » [Le Collier sans pareil] dont la perle centrale, al-wāsiṭa, n’est autre que la quintessence des plus célèbres discours oratoires ou ḫuṭab alors connus. Il sera question de proposer une traduction des allocutions prononcées en période de troubles poli-tiques et de les analyser d’un point de vue de l’ethos et du pathos aristotéliciens cherchant à séduire l’auditoire. Plus précisément, nous tenterons de démontrer que cet art qu’est la ḫutba politique (et non rituelle) représentait l’instrument de lutte pour le pouvoir par excellence.

The history of literature recognizes the talents of Arabs in terms of eloquence and rhetoric. As an integral part of the encyclopaedic activity of the 10th century, Ibn 'Abd Rabbih (d. 940 J.-C.) gave us a very appreciable overview of it through his work of adab entitled “ al-'Iqd al-farīd ”. [The Unique Necklace] whose central pearl, al-wāsiṭa, is none other than the quintessence of the most famous oratorical speeches or ḫuṭab then known. We will suggest a translation of the speeches delivered in times of political unrest and we will try to analyze them from the point of view of the Aristotelian ethos and pathos seeking to seduce the audi-ence. Specifically, we shall try to demonstrate that this art which is the political (and not ritual) ḫutba represented the instrument of struggle for power above all.