Soutenance de thèse de Michela FANTACCI

L'étude présentée ici vise à réorganiser les matériaux constituant le corpus épistolaire de Paolo Giovio et à les réévaluer de manière critique dans leur ensemble, afin d'actualiser et d'intégrer les résultats de la précieuse, mais datée, édition du XXe siècle éditée par Giuseppe Guido Ferrero. L'objectif est, d'une part, de fournir une vue d'ensemble actualisée de l'expérience épistolaire de Giovio, et d'autre part, d'analyser le dense réseau de relations établis par Giovio avec des figures centrales du XVIe siècle au cours de sa carrière. Cela apportera ainsi une contribution aux études sur la Renaissance italienne. Compte tenu de l'évidente nécessité d'une nouvelle édition critique et annotée, à partir d’un recensement renouvelé des documents, mais aussi de la somme des recherches effectuées depuis plus de cinquante ans, la présente recherche se veut une préparation à cet imposant ouvrage. Il tente de mettre de l'ordre dans la masse complexe d'informations essentielles à sa préparation et de clarifier la situation des matériaux qui seront impliqués. Tout en restant dans cette perspective plus large, la recherche accorde une attention particulière aux relations entre Giovio et le milieu de la Rome Farnèse, dans le but d'approfondir l'analyse d'une période encore peu traitée par les critiques de cet auteur. Dans ce contexte, le rapport privilégié par l'historien est celui avec Alexandre Farnèse : le première annexe de l'étude contient une édition annotée de la correspondance avec le jeune cardinal, couvrant la période 1536-1552, qui correspond au pontificat de Paul III. La longue relation, dont témoigne seulement la correspondance de Giovio dans une dispersion presque totale des réponses de Farnèse, compte un total de 64 lettres, dont la plupart sont conservées aux Archives d'État de Parme dans leur forme originale.

The study aims to reorganize the materials that constitute the corpus of Paolo Giovio's epistolary and to re-evaluate them critically as a whole, in order to update and integrate the results of the valuable, but dated, twentieth-century edition revised by Giuseppe Guido Ferrero. On one hand, the purpose is to provide an up-to-date overview of Giovio's epistolary experience, and on the other, to analyse the extremely dense network of relationships that Giovio established during the course of his career with personalities considered central in the 16th century, thus, making a contribution to studies on the Italian Renaissance. Given the obvious need for a new critical and annotated edition, which takes into account a renewed census of the documents, but also the amount of research carried out over more than fifty years, the present research is intended as a preparation for this impressive work. It attempts to bring order to the intricate mass of information that is essential for its preparation and to clarify the situation of the materials that will be involved. While remaining within this broader perspective, the research pays particular attention to the relations between Giovio and the Roman environment under the pontificate of Paolo III Farnese, with the aim of deepening the analysis of a period still rarely treated by Giovio's critics. In this context, the historians privileged the relationship with Alessandro Farnese: the first appendix of the study contains an annotated edition of the correspondence with the young cardinal, covering the period 1536-1552. The long-lasting sodality, testified only by the consistency of Giovio's correspondence in an almost total dispersion of Farnese's responses, counts a total of 64 letters, mostly preserved in the Archivio di Stato of Parma in their original form.