Ecole Doctorale

Langues Lettres et Arts

Spécialité

LANGUES, LITTERATURES ET CIVILISATIONS ROMANES :Etudes italiennes

Etablissement

Aix-Marseille Université

Mots Clés

Roman,Crime,Littérature italienne,Violence,

Keywords

Crime,Novel,Italian Literature,Violence,

Titre de thèse

Il Male come riflesso che fa tutt'uno con il Bene. Représentations de la violence dans le roman italien contemporain (2008-2017)
Il Male come riflesso che fa tutt'uno con il Bene. Representations of violence in the contemporary Italian novel (2008-2017)

Date

Samedi 12 Mars 2022

Adresse

Pôle Multimédia Campus Schuman 29, avenue Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Salle des colloques 1

Jury

Directeur de these M. Claudio MILANESI Aix Marseille Université
Examinateur Mme Antonella MAURI Université de Lille mais rattaché CAER
Examinateur M. Ugo FRACASSA Università Roma 3 (Italie)
Examinateur Mme Brigitte URBANI Aix-Marseille Université
Rapporteur Mme Nicoletta VALLORANI Università degli Studi di Milano
Président M. Flaviano PISANELLI Université Paul Valéry Montpellier 3

Résumé de la thèse

Cette thèse analyse les représentations de la violence dans le roman italien des années 2000. Pour ce faire, elle s’est concentrée sur un corpus de onze romans publiés entre 2008 et 2017, qui traitent de thématiques liées à la violence sociale (crime organisé, corruption, terrorisme et violence sexuelle) : Il tempo materiale de Giorgio Vasta (2008), Dai cancelli d’acciaio de Gabriele Frasca (2011), La ferocia de Nicola Lagioia (2014), La scuola cattolica d’Edoardo Albinati (2016), Tabloid Inferno de Selene Pascarella (2016), Nostalgia d’Ermanno Rea (2016), Un viaggio che non promettiamo breve (2016) de Wu Ming 1, la dilogie composée de La paranza dei bambini (2016) et Bacio feroce (2017) de Roberto Saviano, Nella perfida terra di Dio (2017) d’Omar di Monopoli et Bruciare tutto (2017) de Walter Siti. La thèse analyse les personnages les plus importants des romans à travers une méthode qui mélange la narratologie classique gréimasienne et la philosophie politique de Carl Schmitt. Le but est celui de développer des outils critiques capables d’analyser la structure narrative du conflit entre les personnages, en faisant référence au contexte social dans lequel les romans ont été publiés. La thèse est composée de trois parties. La première partie étudie les personnages « amis », c’est-à-dire les personnages qui agissent sans franchir une certaine limite, qu’elle soit choisie ou imposée. Dans la deuxième partie, on analyse les personnages « ennemis », c’est-à-dire ceux qui ne fixent aucune limite à leurs actions. Dans la dernière partie, la thèse se concentre sur les personnages qui jouent un rôle central dans les conclusions des romans : dans ces personnages, parfois même très marginaux, on peut reconnaître le jugement de la voix narratrice sur les événements qui ont impliqué les personnages amis et ennemis. En conclusion, nous montrons comment la violence dans ces romans s’avère être la représentation d’une version extrême des logiques néolibérales qui régissent la société contemporaine, dans laquelle la concurrence a pris un rôle de plus en plus central.

Thesis resume

This thesis analyses the representations of violence in the Italian novel of the 2000s. To do so, it focused on a corpus of eleven novels published between 2008 and 2017, which deal with themes related to social violence (organised crime, corruption, terrorism and sexual violence): Il tempo materiale by Giorgio Vasta (2008), Dai cancelli d’acciaio by Gabriele Frasca (2011), La ferocia by Nicola Lagioia (2014), La scuola cattolica by Edoardo Albinati (2016), Tabloid Inferno by Selene Pascarella (2016), Nostalgia by Ermanno Rea (2016), Un viaggio che non promettiamo breve (2016) by Wu Ming 1, La paranza dei bambini (2016) and Bacio feroce (2017) by Roberto Saviano, Nella perfida terra di Dio (2017) by Omar di Monopoli and Bruciare tutto (2017) by Walter Siti. The thesis analyses the most important characters of the novels through a method that mixes classical Greimasian narratology and Carl Schmitt’s political philosophy. The aim is to develop critical tools capable of analysing the narrative structure of the conflict between the characters, with reference to the social context in which the novels were published. The thesis is made up of three parts. The first part studies "friendly" characters, that is, characters who act without crossing a certain limit, whether chosen or imposed. The second part analyses ‘enemy’ characters, i.e. those who do not set any limits to their actions. In the last part, the thesis focuses on the characters who play a central role in the conclusions of the novels: in these characters, sometimes even very marginal ones, we can recognise the judgement of the narrator’s voice on the events that involved the friend and enemy characters. In conclusion, is shown how the violence in these novels turns out to be the representation of an extreme version of the neoliberal logics that govern contemporary society, in which competition has taken an increasingly central role.