Soutenance de thèse de Ksenia DYADYUNOVA

Cette recherche propose une analyse des cas d’atteintes aux droits syndicaux dans les pays du groupe des BRICS à la lumière des décisions du Comité de la liberté syndicale, l’un des organismes de contrôle de l’OIT. Le groupe des BRICS constitue un exemple majeur et original d’expériences partagées permettant une coopération sans affecter les différences constitutionnelles qui restent très marquées. Les gouvernements se trouvent parfois dans un état de stabilité confortable et préfèrent conserver leur statut quo sans reparamétrer leur cadre juridico-politique applicable à la liberté syndicale. Or, pour atteindre des objectifs plus progressistes, encore faut-il à chaque fois, gravir un échelon supplémentaire en faveur des libertés. A défaut, les développements futurs annoncés dans les documents stratégiques communs des 5 pays étudiés ne constitueront que des annonces vides de réalités et ne permettront pas de lutter contre l'appauvrissement de la population dont le corollaire est l’augmentation de la richesse des élites. La problématique consistait à s’interroger sur les cas de violation des droits syndicaux traités par le CLS. Il convenait d’apprécier si ses démarches et ses procédures présentaient une efficacité et, si oui, dans quelles circonstances. L'auteur a traité un nombre de cas qui concernent trois axes majeurs de la liberté syndicale protégés par l’OIT : la protection de la personne à l’égard de son appartenance syndicale, la protection de la négociation collective et la protection de la constitution et des actions du syndicat. Ce travail propose une présentation et une analyse des décisions CLS qui, à ce stade, n’ont pas de force contraignante pour les cinq pays étudiés mais qui porte sur un sujet commun et d’ampleur : l’exercice des droits syndicaux fondamentaux. Mots clefs : BRICS, CLS, OIT, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, liberté syndicale

This research provides an analysis of cases on trade union rights violations in BRICS countries in the light of decisions of the Committee on Freedom of Association, one of the ILO's supervisory bodies. The BRICS group constitutes a major and original example of shared experiences allowing cooperation without affecting the constitutional differences which remain very marked. Governments sometimes find themselves in a state of comfortable stability and prefer to maintain their status quo without resetting their legal and political framework applicable to freedom of association. However, to achieve more progressive objectives, it is still necessary each time to climb an additional level in favor of freedoms. Otherwise, the future developments announced in the common strategic documents of the 5 countries studied will only constitute announcements devoid of reality and will not make it possible to fight against the impoverishment of the population, the corollary of which is the increase in the wealth of the elites. The problem consisted of questioning the cases of violation of trade union rights handled by the CLS. It was necessary to assess whether its approaches and procedures were effective and, if so, under what circumstances. The author deals with a number of cases which concern three major areas of freedom of association protected by the ILO: the protection of individuals with regard to their trade union membership, the protection of collective bargaining and the protection of the constitution and union actions. This work proposes analysis of the results of the CFA decisions which have no binding force for these five countries but relate to a common and broad subject: the exercise of fundamental trade union rights. Key words: BRICS, CFA, ILO, Brazil, Russia, India, China, South Africa, freedom of association