Soutenance de thèse de Amanda CHAMIEH

Depuis une dizaine d’années, le sujet de la résistance aux antibiotiques nous menace. Toutes les études menées aux instituts de recherche sont faites afin d’évaluer le chiffre réel de la résistance aux antibiotiques et la mortalité liée à cette résistance. Les scientifiques, les journalistes et les médias ont joué un rôle dans la diffusion de plusieurs rapports apocalyptiques et alarmistes concluant à un surplus de 10 millions de décès relatifs à des infections résistantes aux antimicrobiens en 2050. Ces rapports étaient pour la plupart fondés sur des modèles mathématiques et une collecte de données inexactes, plutôt que sur des preuves réelles. La clé de la préparation et des mesures d'urgence réside dans la surveillance épidémiologique en temps réel, qui permet de recueillir des preuves, d'analyser les données et de détecter les tendances nouvelles, émergentes ou réapparues. Alors, notre crainte de mourir de la résistance aux antimicrobiens est-elle justifiée ? Je concentre ma thèse sur cette polémique à travers : 1) La surveillance et l'analyse des tendances de la résistance aux médicaments antimicrobiens nosocomiaux des isolats cliniquement importants (E. coli, K. pneumoniae , P. aeruginosa , A. baumannii , S. aureus , and E. faecium ) au centre médical universitaire de l'hôpital Saint Georges au Liban de 2010 à 2020, 2) Déterminer l'épidémiologie locale et comprendre les mécanismes de la résistance aux antibiotiques et sa relation avec la consommation d'antimicrobiens, 3) Cartographier les infections émergentes et leurs épidémies ultérieures, et 4) Explorer la controverse de la résistance aux antibiotiques et de la mortalité attribuable, ses défis et le statu quo réel de la résistance aux médicaments bactériens et de la mortalité.

The fear of antimicrobial resistance looms over us for the past decade. Scientists, journalists, and the media played a role in the spread of several apocalyptic reports and exaggerations concluding that 10 million excess deaths due to antimicrobial resistant infections are to be expected in 2050. This has rebranded antimicrobial resistance, particularly multi-drug-resistant bacteria, as an urgent, imminent threat that should be eradicated and dealt with immediately. They claimed that patients will be dying due to the lack of therapeutic options, much like mortality rates back in the pre-antibiotic era. These reports were mostly based on mathematical models and inaccurate data collection, rather than real evidence. So, is our fear of dying from antimicrobial resistance justified? I focus my thesis on addressing this debacle through: 1 )Surveillance and trend analysis of nosocomial antimicrobial drug resistance of clinically important isolates (E. coli, K. pneumoniae , P. aeruginosa , A. baumannii , S. aureus , and E. faecium ) at Saint George Hospital University Medical Center from 2010 to 2020, 2)Determining the local epidemiology and insight into the mechanisms of antimicrobial drug resistance and its relation to antimicrobial consumption, 3)Mapping Emerging Infections and their subsequent outbreaks, and 4)Exploring the controversy of antimicrobial resistance and attributable mortality, its challenges and the real status quo of bacterial drug resistance and mortality. The key to readiness and emergency preparedness lies in epidemiologic, real-time surveillance to gather evidence, analyze data, and detect new, emerging, or remerging patterns. What we need is a robust, locally adapted epidemiologic surveillance, and the necessary arsenal to understand, analyze, and detect patterns. Investing time in accurate diagnosis and targeted strategies is essential when developing standards of care tailored to meet an institution’s needs.