Soutenance de thèse de Merlin PAUL

Dans un contexte d’urgence climatique, les pays signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). En France, le secteur des transports est le secteur de plus délétère et la mobilité des particuliers – incarnée par l’usage de la voiture – est responsable de la moitié des émissions. Aussi, un axe de la stratégie française de réduction des GES consiste à vouloir faire évoluer les habitudes de mobilité des individus pour qu’ils réduisent l’utilisation de la voiture. La stratégie est alors pensée nationalement et son opérationnalisation est confiée aux collectivités locales. Cette thèse a été réalisée en partenariat avec une collectivité. Elle avait vocation à structurer un pan de la politique locale en faveur d’une mobilité durable. S’appuyant sur un référentiel psychosocial, nos recherches avaient pour objectif (1) d’identifier les facteurs sous-jacents aux pratiques de mobilité et (2) de concevoir une articulation méthodologique susceptible d’influencer, à grande échelle, ces pratiques. Une revue de littérature pluridisciplinaire nous a permis de répondre au premier point. Le second a été appréhendé via la réalisation de quatre recherches-appliquées. Nous avons testé l’efficacité d’une communication engageante – sans interactions interindividuelles – pour amener des individus à (1) essayer les alternatives à la voiture et (2) faire évoluer leurs habitudes de mobilité. Plus spécifiquement, nous avons expérimenté différents axes de communications en mobilisant l’influence normative (E 1, 3, 4) et différents niveaux d’engagements (E 1, 2).

In the context of climate emergency, signatory countries of the Paris Agreement have committed to reducing their greenhouse gas emissions (GHGs). In France, the transportation sector is the most detrimental, with individual mobility—embodied by car usage—accounting for half of the emissions. Hence, a key aspect of the French strategy to reduce GHGs is to shift individuals' mobility habits away from car usage. This strategy is designed at the national level, with its implementation entrusted to local authorities. This thesis was conducted in partnership with a local authority with the aim of structuring a segment of local policy in favor of sustainable mobility. Drawing on a psychosocial framework, our research aimed (1) to identify the underlying factors influencing mobility practices and (2) to devise a methodological approach capable of influencing these practices on a large scale. A multidisciplinary literature review allowed us to address the first objective. The second objective was tackled through the execution of four applied research projects. We tested the effectiveness of binding communication—without interindividual interactions—to encourage individuals to (1) try alternatives to cars and (2) change their mobility habits. Specifically, we experimented with various communication strategies, leveraging social influence (E 1, 3, 4), and different levels of commitment (E 1, 2).