Ecole Doctorale
ESPACES, CULTURES, SOCIETES - Aix Marseille
Spécialité
histoire
Etablissement
Aix-Marseille Université
Mots Clés
La plantation,Francais,Hevea,en Cochinchine,1897,1940
Keywords
The French,rubber,plantation,in Cochinchina,1897,1940
Titre de thèse
Les plantations d'Hevea en Cochinchine (1897-1940)
The rubber plantation in Cochinchina (1897-1940)
Date
Friday 19 January 2018 à 14:00
Adresse
Maison méditerranéenne des Sciences de lhomme, 5 rue du Château de lhorloge, BP647, 13094, Aix-en Provence, France Paul Albert FEVRIER
Jury
Directeur de these |
M. Philippe MIOCHE |
Aix-Marseille universite |
Examinateur |
M. Xavier DAUMALIN |
Aix-Marseille universite |
Examinateur |
M. Emmauel POISSON |
Universite Paris Diderot |
Examinateur |
Mme Phuong Ngoc NGUYEN |
Aix-Marseille Universite |
Rapporteur |
Mme Anne DALMASSO |
Universite Grenoble Alpes |
Rapporteur |
M. Dominique BARJOT |
Universite Paris Sorbonne |
Résumé de la thèse
Dès la conquête de la Cochinchine en 1862, lAdministration coloniale et des particuliers français exploitèrent lagriculture locale et y développèrent léconomie. Ils tentèrent de faire lessai et dintroduire diverses cultures, en particulier des arbres à caoutchouc. Lannée 1897 marqua le début de lhévéaculture de Cochinchine, lorsquon planta avec succès près de deux milles hévéas brasilienis.
La superficie de lhévéaculture en Cochinchine se développait prodigieusement, allant de cent hectares à la fin du XIXème siècle à près de cent milles hectares au début des années trente, grâce dune part à des capitaux provenant de la Métropole et, dautre part à des mesures dencouragement du Gouvernement colonial. Les plantations dhévéa attirèrent les travailleurs locaux, surtout en provenance du Tonkin et de lAnnam, à raison dune dizaine de mille, parfois une vingtaine de mille par an. Parallèlement à lextension des superficies plantées, la production du caoutchouc de la colonie saccrut rapidement, allant dun peu plus dune tonne en 1908 à plus de soixante mille tonnes en 1939.
Les plantations dhévéa devinrent lune des cultures les plus importantes de Cochinchine à lépoque coloniale française. Non seulement elles apportèrent la fortune aux planteurs de la colonie, mais elles assurèrent une partie, et depuis 1938, la totalité des besoins de caoutchouc de lindustrie métropolitaine. Les plantations dhévéa de Cochinchine représentaient un symbole de la colonisation agricole française, mais aussi hélas lune des pages noires de lhistoire du colonialisme français au Vietnam par lexploitation brutale des travailleurs vietnamiens de la part des planteurs dhévéas.
Thesis resume
As early as the conquest of Cochinchina in 1862, the colonial administration and French individuals exploited the local agriculture and developed the economy there. They tried to experiment and introduce various crops, especially rubber trees. The year of 1897 marked the beginning of the rubber plantation of Cochinchina, when two thousand rubber trees brasilienis were successfully planted.
The area of rubber tree plantation in Cochinchina grew tremendously, ranging from one hundred hectares at the end of the 19th century to nearly one hundred thousand hectares in the early 1930s, because of, on the one hand, the capital invested from the metropolis, and, on the other hand, the measures of encouragement taken by the colonial Government. The rubber plantations attracted local workers, mainly from Tonkin and Annam, at a rate of about 10.000, sometimes 20.000 persons a year. In parallel with the extension of the area of rubber plantation, the colonial rubber production rapidly increased from just over one tonne in 1908 to more than 60.000 tons in 1939.
The rubber tree plantation became one of the most important crops of Cochinchina during the French colonial era. Not only they brought fortune to the planters of the colony, but they secured a part, and since 1938, the whole of the rubber demands of the metropolitan industries. The Cochinchina rubber plantations represented a symbol of French agricultural colonization and, unfortunately, one of the black pages of the history of French colonialism in Vietnam by the brutal exploitation of Vietnamese workers by rubber planters.