Ecole Doctorale

COGNITION, LANGAGE, EDUCATION

Spécialité

Psychologie

Etablissement

Aix-Marseille Université

Mots Clés

politique,violence,terrorisme,conflits intergroupes,

Keywords

intergroup conflicts,co-radicalization,violence,terrorism,

Titre de thèse

Dynamiques d'extrémisation politique: évaluation de l'impact des conflits intergroupes et des menaces sociétales sur le soutien aux politiques de discrimination, la violence politique et l'extrémisation idéologique.
The dynamics of political extremism: assessing the impact of intergroup conflicts and societal threats upon support for discriminatory policies, political violence and ideological extremization.

Date

Mercredi 5 Juin 2019

Adresse

29 avenue robert schuman Aix-Marseille Univ. Faculté ALLSH 13090 Aix en PCE A venir

Jury

Directeur de these M. Themis APOSTOLIDIS Aix Marseille Université
Rapporteur Mme Xenia CHRYSSOCHOOU Panteion University
Rapporteur M. Serge GUIMOND Université Clermont-Ferrand
Examinateur M. Mark DECHESNE Leiden University
Examinateur Mme Ewa DROZDA-SENKOWSKA Université Paris Descartes

Résumé de la thèse

Résumé L’extrémisme violent connait une flambée nouvelle à travers le monde (STARTS, 2018). A ce jour, les recherches en psychologie sociale ont démontré que l’extrémisme violent émane de motivations existentielles déclenchées par des processus de régulation de la menace (Jonas et al. 2014) au niveau individuel, mais aussi de processus socio-identitaires (Verkuyten, 2018) et du besoin psychologique d’appartenance qui mène à des cycles de co-radicalisation intergroupes (Obaidi et al., 2018). Ces cycles mènent parfois à des conflits insolvables et expliquent la montée parallèle de factions extrémistes antagonistes (ex : groupes Islamistes vs. Suprémacistes blancs). Dans cette thèse, nous proposons un modèle intégratif des processus de co-radicalisation intergroupes pour comprendre ces phénomènes et pour application à l’étude du contexte post-attentats de 2015 en France. En nous basant sur les perspectives existentielles et socio-identitaires, nous démontrons la façon dont els attentats peuvent générer de la violence politique à l’égard des minorités en France (sous couvert d’une idéologie séculaire extrémiste) qui génère en retour plus de soutien pour DAESH et d’intentions de s’engager dans l’extrémisme violent parmi les minorités exposées à la discrimination, alimentant le ‘cercle vicieux’. En accord avec ces deux perspectives, nous avons découvert que le sentiment d’anomie (sentiment de perte de contrôle, de perte de sens, d’absence de normes, d’isolation sociale et d’aliénation) est un prédicteur systématique de l’extrémisme violent et un médiateur des effets de menace sur les attitudes socio-politiques. Cette découverte nous a amené à proposer un nouveau modèle pour comprendre l’extrémisme idéologique qui suit les menaces liées à la mort (ex : attentats) et à discuter de l’utilité d’intégrer le sentiment d’anomie aux théories actuelles en psychologie sociale de l’extrémisme violent (ex : Quête de sens, Kruglanski & Orehek, 2011). Après avoir discuté des implications pratiques de ces résultats en termes de recommandations politiques, nous concluons que le sentiment d’anomie, en intégrant les perspectives existentielles et socio-identitaires, pourrait permettre de contribuer à l’émergence d’une véritable approche socio-existentielle de l’extrémisme violent.

Thesis resume

Abstract Violent extremism is on the rise again across the globe (STARTS, 2018). So far, social psychological research has identified that violent extremism stems from existential motivations triggered by threat regulation processes (Jonas et al. 2014) at the individual level, but also form social identity processes and a need to belong (Verkuyten, 2018) that results in intergroup co-radicalization cycles (Obaidi et al., 2018). These cycles sometimes lead to intractable conflicts and explain the parallel rise of antagonistic violent extremist factions (e.g. Islamist groups vs. White supremacists). In this dissertation, we propose an integrative model of intergroup co-radicalization processes to understand those phenomena and apply to the study of the post-terror attack context in France. Drawing upon social identity and existential perspectives, we demonstrate how terror attacks can trigger political violence against minorities in France (under the cover of an extreme secular ideology) which in return generates more support for ISIS and intentions to engage in political violence among minority members exposed to discrimination, further feeding the ‘vicious circle’. Consistent with both perspectives, anomia (feelings of powerlessness, meaninglessness, self-estrangement, normlessness and social-isolation) was found to be a consistent predictor of violent extremism and a mediator of threat’s effects on socio-political attitudes. This lead us to propose an new model to understand ideological extremization after death-related threats (such as terror attacks) and to discuss the potential usefulness of integrating anomia to current social-psychological theories of violent extremism (e.g. Significance Quest, Kruglanski & Orehek, 2011). After discussing the practical implications of these findings in terms of policy recommendations, we conclude that anomia, by bridging the gap between social identity and existential perspectives could lead to the emergence of a true social-existential take the psychology of violent extremism.