Ecole Doctorale
COGNITION, LANGAGE, EDUCATION
Spécialité
Psychologie
Etablissement
Aix-Marseille Université
Mots Clés
Violences sexuelles,Résilience,Normes sociales,Représentations sociales,
Keywords
Sexual violences,Resiliency,Social norms,Social representations,
Titre de thèse
Approche psycho-sociale de l'après-violence sexuelle
A psychosocial approach to the aftermath of sexual violence
Date
Vendredi 5 Juillet 2024 à 14:00
Adresse
29 avenue R. Schuman
13621 Aix-en-Provence T1-2.08 MD VP
Jury
Directeur de these |
M. Thémistoklis APOSTOLIDIS |
Aix Marseille Université |
CoDirecteur de these |
Mme Emmanuelle LE BARBENCHON |
Aix Marseille Université |
Rapporteur |
Mme Geneviève PAQUETTE |
Université de Sherbrooke |
Rapporteur |
M. Alain SOMAT |
Université de Haute-Bretagne, Rennes2 |
Examinateur |
Mme Florence SORDES |
Université de Toulouse-Le Mirail |
Président |
M. Robert COURTOIS |
Université de Tours |
Résumé de la thèse
La prévention et la prise en charge des violences sexuelles sont un enjeu de santé publique de par leur prévalence (Hamel et al., 2016) et les répercussions quelles ont sur la santé (Stockman et al., 2023). De nombreux modèles écologiques de la santé post-violence sexuelle (e.g., Dworkin & Weaver, 2021) montrent limportance de prendre en compte différents niveaux de facteurs. Cependant peu de recherches se sont intéressées à la santé post-violence sexuelle comme source de jugements sociaux et de réactions sociales.
À travers une méthodologie mixte, nous avons étudié les perceptions et attendus sociaux présents dans laprès violence sexuelle, notamment via lanalyse des processus sociocognitifs (éléments normatifs et représentationnels). Des analyses psychosociales (thématiques et lexicométriques, statistiques) ont été réalisées sur 351 questionnaires dassociations libres (étude 1), 218 témoignages de violences sexuelles en ligne (étude 2), et 194 questionnaires quasi-expérimentaux avec induction par scénario faisant varier les trajectoires post-violence sexuelle (étude 3). Nos analyses suggèrent que le rétablissement post-violence sexuelle est considéré comme difficile voire impossible par la population générale (étude 1) ; les personnes ayant vécu des violences sexuelles rapportent culpabiliser des conséquences vécues du traumatisme (étude 2) ; et les trajectoires de chronicisation des symptômes traumatiques sont moins valorisées socialement que les trajectoires présentant un rétablissement plus ou moins long (chronique en comparaison à résistance, résilience, ou différée ; étude 3). Également, les résultats de cette thèse tendent à souligner quen plus de la stigmatisation et des injonctions liées aux violences sexuelles se rajoutent des formes de stigmatisation et des injonctions liées au rétablissement et à la santé post-violence sexuelle.
Thesis resume
Prevention and management of sexual violence are a public health issue due to their prevalence (Hamel et al., 2016) and the impact they have on health (Stockman et al., 2023). Numerous ecological models of post-sexual violence health (e.g., Dworkin & Weaver, 2021) emphasize the importance of considering different levels of factors. However, few studies have focused on post-sexual violence health as a source of social judgments and social reactions.
Through a mixed methodology, we studied the social perceptions and expectations present in the aftermath of sexual violence, particularly through the analysis of sociocognitive processes (normative and representational elements). Psychosocial analyses (thematic, lexicometric, statistical) were conducted on 351 free association questionnaires (study 1), 218 online testimonies of sexual violence (study 2), and 194 quasi-experimental questionnaires with scenario induction varying post-sexual violence trajectories (study 3). Our analyses suggest that post-sexual violence recovery is considered difficult or even impossible by the general population (study 1); individuals who have experienced sexual violence report feeling guilt over the consequences of trauma (study 2); and trajectories of chronicity of traumatic symptoms are less socially valued than trajectories with varying degrees of recovery (chronic compared to resistance, resilience, or delayed; study 3). Additionally, the results of this thesis tend to highlight that in addition to the stigmatization and injunctions related to sexual violence, there are also forms of stigmatization and injunctions related to recovery and post-sexual violence health.