Soutenance de thèse de Alexia LATTARD

L’objectif du projet de thèse est d’étudier, dans toute leur complexité et leur variabilité, les pratiques funéraires au sein du territoire de Forum Iulii (commune actuelle de Fréjus), l’une des civitas de la Province de Narbonnaise définie par Auguste à la fin du Ier s. av. n. è. Il s’inscrit sur une période chronologique longue riche en bouleversements socio-culturels (Ier s.- IVe s. de n.è.), propre à révéler l’évolution de ces pratiques et ainsi d’appréhender la relation qu’entretiennent les individus et/ou les groupes sociaux avec leurs traditions funéraires. Ce cadre spatio-temporel est également choisi pour sa cohérence et sa richesse documentaire. L’étude est basée sur une approche interdisciplinaire, entre archéologie et anthropologie biologique. Les paramètres étudiés, envisagés dans cette double perspective, participent conjointement à une lecture individuelle puis globale des sépultures et des ensembles funéraires afin de restituer les pratiques, les rites funéraires, mais aussi l’influence des facteurs socio-culturels sur le traitement des morts. Le recours à ces deux disciplines garantit une compréhension optimale des systèmes de représentations sociales et religieuses propres à une communauté face au décès de l’un de ses membres. L’analyse des restes osseux humains (âge au décès, sexe, état sanitaire), mais également celle des restes matériels (ensemble de dépôts associés, architecture de la sépulture, mode d’implantation traitement du corps, etc.) constituent les outils incontournables de l’archéologie de la mort qui vise alors à contribuer à une meilleure connaissance des populations antiques grâce à une approche bioculturelle. La réalisation de ce projet s’inscrit dans deux laboratoires (UMR 7299-Centre Camille Jullian et UMR 7268-Anthropologie bioculturelle Droit Éthique et Santé) en collaboration avec le Service Régional de l’Archéologie de PACA, le Service Archéologie et Patrimoine de la Ville de Fréjus et le Service archéologique du Conseil Général du Var.

This study aims to understand, in all their complexity and variability of funerary practices within the territory of Forum Iulii (Fréjus), one of the civitas of Gallia Narbonnensis, defined by Augustus at the end of the 1st century BC. It is part of a long chronological period, rich in socio-cultural upheavals (1st-4th century AD), which reveals the evolution of these practices and thus allow us to investigate the relationship between individuals and / or social groups and their funerary traditions. This spatial-temporal framework is also chosen for its coherence and documentary richness. The study is based on an interdisciplinary archaeo-osteological approach; between archaeology and biological anthropology. The studied parameters, considered from both disciplinary perspectives, focus on an individual and then global reading of burials and funerary spaces in order to assess practices, funerary rites, as well as the influence of socio-cultural factors on the treatment of the dead. The use of these two disciplines ensures an optimal understanding of the social systems and religious representations specific to a community confronted with the death of one of its members. The human bone analysis (age and sex determination, health status), but also the study of the material (set of deposits, burial architecture, implantation of the tomb, body’s treatment, etc.) are the essential tools for the archaeology of death, which aims to contribute to a better knowledge of ancient populations through a biocultural approach. The realization of this project is registered in two laboratories (UMR 7299-Centre Camille Jullian and UMR 7268- Anthropologie, Droit, Ethique et Santé) in collaboration with the Regional Service of Archeology of PACA, the archaeological department of the Conseil Général du Var and the town of Fréjus.