Soutenance de thèse de Marie PAWLOWICZ

La corne du port antique de Marseille a été mise au jour sur le site de la Bourse entre 1967 et 1984. Les fouilles ont révélé des quais en pierre de taille construits à la fin du Ier s. apr. J.-C., ainsi que des infrastructures portuaires en lien avec l’espace de navigation, notamment un entrepôt, confirmant la fonction commerciale de ce quartier. La documentation réalisée lors des différentes campagnes, de très grande qualité, n’avait pas été entièrement exploitée, en particulier pour l’époque contemporaine de l’aménagement portuaire du secteur. Les données d’archives et du mobilier archéologique ont é té reprises dans le cadre de ce travail. Trois enquêtes distinctes ont porté sur les aspects architecturaux, la stratigraphie du comblement du bassin portuaire et l’étude du mobilier céramique. Le croisement des résultats qui en sont issus, avec l’appui des sources textuelles et épigraphiques, offre un nouvel éclairage sur l’histoire commerciale de Marseille. Cette étude permet en particulier de mieux saisir le rôle de port d’exportation du vin local qu’assumait la cité à l’époque romaine et de suggérer des premières pistes sur l’évolution topographique de ce secteur.

The « harbour horn » of the ancient port of Marseilles was uncovered at the Bourse site between 1967 and 1984. These excavations revealed quays made of ashlar, constructed in the late 1st century AD, alongside port infrastructures such as a warehouse, corroborating the commercial function of this area. The high quality of the documentation produced during these campaigns, in particular the datas related to the period of the port's construction, had not been thoroughly hardessed. This study revisits archival records and archaeological materials, focusing on three investigations: the architectural features, the stratigraphy of the port basin’s infill, and the analysis of ceramic assemblages. Cross-referencing the results of these investigations, and leaning on ancient texts and epigraphic evidences, shed new light on the Marseilles’ commercial dynamics. This study enables in particular a better understanding of the city’s role as an export harbour for locally produced wine during the Roman period and suggests initial hypotheses regarding the topographical evolution of this area.