Soutenance de thèse de Sebastien FIRPI

Notre projet d’écriture s’inscrit dans la suite de nos recherches précédentes, à savoir analyser les enjeux sur la pratique de la psychanalyse via l’évolution du lien social dont l’actualité touche aux incidences de la science et du capitalisme. Nous étudions l’intervention d’une politique moderne et sa participation à l’extension de l’idéologie scientifique quant à leurs accointances avec le capitalisme. Pour ce, nous étudions les rapports de la politique et de la science (modernes), et analysons les évolutions qu’ils présentent quant à leur rapport au savoir. Nous tentons de démontrer que chaque discours et chaque champ ne peuvent se recouvrir au prix de perdre leur éthique respective, notamment le discours analytique qui joue d’une subversion : remettre à jour le Réel et contrer son avènement. Aussi, au travers de l’enseignement lacanien, en tant que re-tour à Freud, nous retenons que l’expérience clinique - des psychoses particulièrement - soutient l’idée que la psychanalyse est une invention de l’humanité pour rendre le monde habitable, une pratique nécessaire face à l’influence de la politique moderne au sein des institutions. À partir de l’enseignement de Lacan - notamment après 1968 - nous réfléchissons au principe de définir le discours politique comme une version des quatre discours. En repérant dans l’histoire politique en France quelques évènements qui témoignent d’une rupture sociale et économique, nous argumentons un virage discursif impliquant une correspondance entre le discours politique et scientifique, puis entre le discours politique et capitaliste. Grace à l’hypothèse de quelques accointances entre ces différents discours et le hors-discours dans la psychose, nous soutenons que l’éthique du discours analytique re-situe la position de l’analyste au service d’une praxis qui propose une modalité d’introduction du Nom-du-Père dans la considération politique.

Our writing project is in line with our previous research, namely to analyze the issues on the practice of psychoanalysis via the evolution of social ties, the topicality of which touches on the impact of science and capitalism. We study the intervention of a modern policy and its participation in the extension of scientific ideology with regard to their acquaintances with capitalism. To do this, we study the relationship between (modern) politics and science, and analyze the changes they present in their relationship to knowledge. We try to demonstrate that each discourse and each field cannot overlap at the cost of losing their respective ethics, in particular the analytical discourse which plays on a subversion: updating the Real and countering its advent. Also, through Lacanian teaching, as a return to Freud, we retain that clinical experience - particularly of psychoses - supports the idea that psychoanalysis is an invention of humanity to make the world habitable, a necessary practice in the face of the influence of modern politics within institutions. From the teaching of Lacan - especially after 1968 - we reflect on the principle of defining political discourse as a version of the four discourses. By identifying a few events in political history in France that testify to a social and economic rupture, we argue for a discursive shift involving a correspondence between political and scientific discourse, then between political and capitalist discourse. Thanks to the hypothesis of some acquaintances between these different discourses and the out-of-discourse in psychosis, we argue that the ethics of analytic discourse re-situates the position of the analyst at the service of a praxis which proposes a modality of introduction of the Name-of-Father into political consideration.