Ecole Doctorale

ESPACES, CULTURES, SOCIETES - Aix Marseille

Spécialité

Archéologie

Etablissement

Aix-Marseille Université

Mots Clés

Mobilier métallique,Contacts,Economie,Echange,Age du Fer,

Keywords

Metallic artefacts,Contacts,Economy,Trade,Iron Age,

Titre de thèse

Le mobilier métallique d'Arles et sa région (VIIIe s. av. n.è. - Ier s. de n.è.) : entre réseaux d'échanges et systèmes économiques
The metal furniture of Arles and its region (VIIIth century BC - 1st century AD) : between exchange networks and economic systems

Date

Friday 24 June 2022 à 9:00

Adresse

UAR MMSH (AMU/CNRS) 5, rue du Château de l’Horloge CS 90412 – 13097 Aix-en-Provence cedex 2 Salle Duby

Jury

Rapporteur Mme Réjane ROURE Université Paul Valéry, Montpellier 3, site Saint-Charles 2
Rapporteur M. Stephan FICHTL Université de Strasbourg
Examinateur Mme Anne LEHOËRFF Université de Cergy-Pontoise
Examinateur M. Stéphane VERGER École Pratiques des Hautes Études
Directeur de these M. Dominique GARCIA Aix-Marseille Université
CoDirecteur de these M. Jean-Christophe SOURISSEAU Aix-Marseille Université

Résumé de la thèse

Fondée dans le courant du VIe s. av. n.è. sur la rive gauche du Rhône, Arles bénéficie d’une situation géographique avantageuse et profite d’un réseau hydrographique vanté par Strabon. Cet auteur qualifie l’agglomération arlésienne d’emporion sans que l’on ne comprenne toutefois ni le sens exact de cet emploi ni la période qu’il caractérise. Cette question de statut est pourtant centrale dans l’histoire arlésienne puisqu’elle conditionne la nature de l’établissement protohistorique. Mon travail de doctorat, chronologiquement borné entre le VIIIe s. av. n.è. et la période augustéenne, permet de proposer une synthèse d’Arles protohistorique, centrée sur les contacts interculturels à l’intérieur du territoire arlésien, dans une agglomération où Gaulois et Grecs se côtoient dès 510 jusqu’au bouleversement de peuplement occasionné par la fondation de la colonie césarienne en 46. Cette étude se propose de définir le faciès de l’emporion par l’intermédiaire d’un matériel rarement mis à contribution : le mobilier métallique. Ce dernier permet de traiter toutes les formes d’échanges, économiques et surtout socio-culturels, dont l’analyse se confronte ici à un examen théorique des principaux modèles anthropologiques. Grâce à l’élaboration d’une méthode d’étude rapide et précise, adaptée à un matériel à la qualité de conservation inégale, ce sont 2 300 objets provenant de 45 sites qui ont été rassemblés dans une base de données relationnelle. Le mobilier métallique d’Arles, mis en parallèle avec les données céramologiques, architecturales ou archéozoologiques, révèle la mixité ethnique et culturelle précoce de ses habitants, impliqués dans des réseaux d’échanges dès le Bronze final. Au terme de ce travail, Arles s’avère être un lieu d’échange privilégié dont l’attractivité économique ne faiblit pas sur la totalité de la période considérée ; elle apparaît également comme un centre métallurgique précoce. La mixité du peuplement d’Arles est par ailleurs prouvée par les innovations architecturales aux traits méditerranéens évidents, ainsi que dans l’armement, mais se nuance par l’usage d’un costume résolument celtique. Cette situation illustre les processus acculturatifs gaulois essentiellement marqués par la persistance sur le temps long de pratiques socio-culturelles et rituelles locales.

Thesis resume

Founded in the 6th century B.C. on the left bank of the Rhône, Arles enjoys an advantageous geographical situation and benefits from a hydrographic network praised by Strabo. This author qualifies the settlement as an emporion, albeit without understanding either the exact meaning of this use or the period it characterises. This question of status is nevertheless central to the history of Arles since it conditions the nature of the protohistoric settlement. My doctoral work, chronologically limited between the 8th century BC and the Augustan period, allows me to propose a synthesis of protohistoric Arles, centred on intercultural contacts within the Arles territory, in an area where Gauls and Greeks lived in contact as early as 510 B.C. until the upheaval of the settlement caused by the foundation of the Caesarian colony in 46 B.C. This study aims to define the facies of the emporion through a rarely used material: metal furniture. This last allows us to deal with all forms of exchange, economic and especially socio-cultural, whose analysis is confronted here with a theoretical survey of the main anthropological models. Thanks to the development of a rapid and precise study method, adapted to material of uneven quality of conservation, 2300 objects from 45 sites have been gathered in a relational database. The metal furniture of Arles, compared with the ceramic, architectural and archaeozoological data, reveals the early ethnic and cultural mix of its inhabitants, who were involved in exchange networks since the Final Bronze Age At the outcome of this work, Arles proves to be a privileged place of exchange whose economic attractiveness does not weaken over the entire period under consideration ; it also appears as an early metallurgical centre. The mixed nature of the population of Arles is also proven by the architectural innovations with obvious Mediterranean features, as well as in the weaponry, but is qualified by the use of a resolutely Celtic costume. This situation highlights the Gallic acculturative processes that are essentially marked by the persistence of local socio-cultural and ritual practices over time.